OBSERVATOIRE DE L’OPINION ET DES INTERROGATIONS

Découvrez notre nouvelle étude, co-réalisée avec Google !

 

L’agence Mots-Clés et Google ont choisi de s’associer, dans la continuité de leurs missions respectives et de leurs engagements, pour se doter d’un observatoire relatif à l’écriture inclusive.

Il vise à faire le point sur l’état de l’opinion publique en France et ses interrogations relatives au langage inclusif, en s’appuyant sur le poste d’observation unique que constitue le moteur de recherches. 

Comment l’opinion publique se positionne-t-elle ? Quelles sont les réflexions qui la traversent ? Quels enseignements en tirer  ? Si la thématique surgit au gré de polémiques, l’intérêt des Français et des Françaises se renforce et plaide désormais pour l’usage d’une écriture inclusive raisonnée.

 

 

Téléchargez l’intégralité de l’étude

Reprise et diffusion libres de droits avec la mention suivante : « étude co-réalisée par l’agence Mots-Clés et Google, au 4e trimestre 2021, auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 2500 personnes (interrogées via Google Survey) et à partir de données de recherche issues du moteur de recherche Google analysées grâce à Google Trends. »

 
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Les 3 principaux enseignements de cet observatoire :

 

Avec 2 millions de requêtes sur Google en France en 2021, l’intérêt pour l’écriture inclusive est en forte progression, sans doute en raison de la vigueur du débat public.

Dans le monde, les requêtes Google concernant le langage inclusif ont doublé de 2018 à 2021 (et en particulier dans les pays francophones et hispanophones).

Elles connaissent en France des pics d’intérêt étroitement liés à l’actualité (rien qu’en 2021 : discussions à l’Assemblée nationale en février, circulaire Blanquer en mai, entrée de « iel » au Robert en ligne en novembre).

 

L’écriture inclusive reste controversée en tant que démarche globale et systématique (58 % de défavorables), mais les internautes sont favorables à des approches plus raisonnées, telles que l’emploi des noms de métiers féminins (65 % en faveur) et la recherche d’alternatives englobantes ou épicènes au masculin générique (56 % en faveur).

Le point médian est plutôt jugé défavorablement (61 % de défavorables). Et les néologismes (« lecteurices » ou « iels ») sont nettement décriés, à 79 %. Sur chacun de ces items, les femmes de tous âges et les plus jeunes (18 à 34 ans) se déclarent systématiquement plus favorables que le reste de la population.

 

L’analyse du top 100 des requêtes associées à l’écriture inclusive nous éclaire sur trois grands pôles d’intérêt relatifs à l’écriture inclusive : la comprendre (requêtes exploratoires), bien la pratiquer (requêtes pratiques), se faire un avis (requêtes civiques ou normatives).

On relève aussi que les usages évoluent rapidement. Ainsi en 2021, « autrice » a quasiment autant de volume de recherches que « auteure », et « entrepreneuse » dépasse désormais « entrepreneure ». C’est aussi la traduction « Droits humains » au lieu de « Droits de l’homme » qui est désormais affichée comme première proposition de « Human rights » sur Google Translate, suite aux retours spontanés des internautes ayant proposé cette traduction plus inclusive. 


 

Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication, fondateur et Directeur associé de l’agence Mots-Clés :

« L’écriture inclusive ne se réduit pas au point médian ni aux néologismes ! Après 5 années de débat public vigoureux et parfois caricatural, cette étude vise à pacifier le débat en montrant qu’une pratique raisonnée et centrée sur la féminisation des noms de métiers et la recherche d’alternatives englobantes ou épicènes pour désigner des groupes mixtes font désormais consensus. » 

 
 
 

référente écriture inclusive au sein de Mots-Clés et préparant une thèse en CIFRE (Mots-Clés, Laboratoire de linguistique formelle du CNRS) sur ce thème :

« Au regard de ces évolutions, il est légitime pour les institutions et les entreprises de s’y intéresser et de clarifier leur position, tant du point de vue de la communication interne qu’externe. Il faut également continuer à créer du contenu pédagogique sur cette pratique et les enjeux d’égalité auxquels elle concourt. Enfin, au-delà de l’impact cognitif individuel, il faut mesurer l’impact collectif institutionnel de l’adoption du langage inclusif par les organisations. » 

 

Pour aller plus loin