Des biais dans la représentation des femmes dirigeantes dans les médias


« Quelle est votre morning routine ? » , « Comment faites-vous pour gérer votre charge mentale au quotidien? » , « Vous doutez certainement tous les jours, comment gérez-vous le syndrome de l'imposteur ? »...

 

« Et si on posait aux hommes les mêmes questions qu'aux femmes », de Malmö Productions pour SISTA et Mirova Forward.

 

Téléchargez l’intégralité de l’étude et sa synthèse

 
 

Si l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est aujourd'hui une préoccupation partagée, les représentations biaisées des femmes dirigeantes dans les médias diluent les effets des mesures législatives.

Dans une étude réalisée pour SISTA et Mirova Forward, le Lab R&D de Mots-Clés a identifié les biais sémantiques dans le traitement médiatique entre les femmes et les hommes dirigeant·es.

 
 

5 enseignements dans cette analyse du discours :

 

Des conclusions sans appel : 

  • 80 % des interviews-portraits sur des sujets d'expertise dans les médias sont portés par des hommes  

  • De la même manière, les 3 verbes les plus fortement associés aux portraits d'hommes sont des verbes d'action (“diriger”, “lancer”), tandis que les verbes de médiation sont les plus fortement associés aux femmes (“expliquer”, “rappeler”)

  • Plus de 30 % des articles traitant des femmes entrepreneuses ou dirigeantes mentionnent le caractère « exceptionnel » de leur fonction 

  • L'expression « jeune femme » apparait 5 fois plus souvent que l'expression « jeune homme »

  • Dans 1 article sur 3, les journalistes interrogent les femmes sur leur engagement féministe. 

 

Pour une meilleure représentation des femmes dans les médias

Il ne s’agit pas de pointer de « bons » ou « mauvais » élèves parmi les médias, mais de dénoncer des stéréotypes dont on peut interroger les effets sociaux afin d’enclencher une prise de conscience collective.

La campagne menée par SISTA et Mirova Forward « Et si on posait les mêmes questions aux femmes et aux hommes ? » #SiJetaisElles, met ainsi en lumière ces biais à travers des interviews décalées de dirigeants français. 

 
 

En conclusion de cette étude, il est important de souligner que la misogynie et l’essentialisation de la « femme » et du « féminin » semblent être passées de mode au profit de l’émergence du portrait de l’entrepreneuse engagée.

La femme dirigeante reste néanmoins présentée comme une anomalie dans un univers masculin. En 2020, seules 15,5 % des entreprises ont des femmes dans leurs comités exécutifs et 6 % de femmes à la tête de directions générales. 

La question se pose alors : dans quelle mesure les stéréotypes favorisent le plafond de verre, et comment faire évoluer les représentations  ?

 

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