Merci
Merci d’avoir pris part aux Universités d’automne de Mots-Clés ! Nous espérons que cet événement enrichira vos réflexions et vous inspirera dans votre pratique professionnelle.
L’urgence écologique réclame résolution dans l’action,
mais aussi aptitude à s’arrêter pour contempler la beauté du monde. En ce sens, la communication environnementale est une invitation à refuser le narratif glorieux du récit d’aventures qui constitue la trame habituelle de toute action politique, de tout plan stratégique corporate, de toute initiative institutionnelle.
Car l’urgence écologique est d’abord une déconquête :
une invitation à jouir d’être, plutôt qu’à frémir d’avoir.
A résider plutôt qu’à désirer.
C’est le sens de la performance collective à laquelle les participant·es de nos universités d’automne ont pris part.
Intitulée Le sel de nos vies, elle reprend dans un format collectif la démarche intime et sensuelle proposée par Françoise Héritier dans un petit ouvrage méditatif publié en 2012, lors des dernières années de sa vie.
Nous clôturons donc cet événement en vous laissant avec l’ensemble de ces contributions qui font le sel de nos vies !
A bientôt
Et vous, quel est le sel de votre vie ?
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L'odeur du café le matin. »
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Entrer dans une librairie et flâner »
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Le bruit de la pluie sur un vélux. »
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Regarder un feu de cheminée. »
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Prendre un petit déjeuner en terrasse. »
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L'arrivée du printemps. »
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Un câlin dans les bras de ma fille au réveil. »
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Les câlins du dimanche matin avec mes enfants. Le soleil qui frappe sur le visage en bord de mer, le bruit des vagues au loin. Le sillage d'une femme parfumée. La musique aérienne de King Crimson et les complaintes éraillées de Lauryn Hill. Le tableau de Pellizza à l'entrée du Novecento de Milan et les affiches marouflées dans le métro parisien. Passer une chemise neuve. Étre charmé par une intelligence sauvage ou ebréchée. Conduire pendant l"été. Plonger dans les grands yeux en amande de mon ainé, écouter mes frères chanter, repenser à la tendresse de ma grand-mère. »
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Humer les effluves réconfortantes du café matinal, jubiler au son des monticules de feuilles mortes qui croustillent sous les pieds en automne, être reçue comme une invitée chez ses propres parents, acheter un journal papier avant de prendre le train, se lover contre la peau douce de sa grand-mère, s'émouvoir de l'inaliénable complicité entre sœurs, plonger des après-midi entières dans le rayon bandes dessinées de la médiathèque municipale qui regorge d'univers fantastiques pour une enfant de 6, 9, 13 et même 15 ans, s'émouvoir tous les ans face à la côte corse qui s'offre aux yeux lors de l'accostage aux aurores d'un mois d'août, le toucher duveteux des naseaux d'un cheval, d'un poussin ou du gilet d'une amie, céder au caprice d'un cinéma en pleine journée puis à celui de s'offrir une madeleine en boulangerie, dévaliser sa librairie de quartier en prévision des vacances estivales. »
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Éternuer, entendre le bruit des vagues, tourner de l'argile, se faire masser les pieds, passer la nuit sur un bateau, nager nu·e, tenir la petite main potelée d'un enfant qui apprend à marcher ; dans un train à l'arrêt, sourire à un·e inconnu·e qui se trouve dans le train en sens inverse. »
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Entendre le tapement de ses pas sur le pavé un jour de pluie, voir son pantalon flotter dans l'océan, se quitter tout en s'aimant. »
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Un câlin à l'aéroport, la première gorgée d'eau après le sport, les appels quotidiens de mes parents, un beau coucher de soleil, un léger brouillard, un café de spécialité, un houmous bien fait, une expression de gratitude sans la demander, des petits gestes inattendus. »
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Eternuer, entendre le bruit des vagues, tourner de l'argile, se faire masser les pieds, passer la nuit sur un bateau, nager nu·e, tenir la petite main potelée d'un enfant qui apprend à marcher ; dans un train à l'arrêt, sourire à un·e inconnu·e qui se trouve dans le train en sens inverse
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Entendre le tapement de ses pas sur le pavé un jour de pluie, voir son pantalon flotter dans l'océan, se quitter tout en s'aimant,
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Un câlin à l'aéroport, la première gorgée d'eau après le sport, les appels quotidiens de mes parents, un beau coucher de soleil, un léger brouillard, un café de spécialité, un houmous bien fait, une expression de gratitude sans la demander, des petits gestes inattendus
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Marcher dans une forêt douce et silencieuse, vibrer avec les abeilles, sentir le soleil sur la peau de son visage, humer l’odeur de la terre après un orage d’été, embrasser son homme, sourire à la vie
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Entendre et sentir mes chats ronronner contre moi, discuter à bâtons rompus de politique avec des inconnus du même bord que moi, sourire et faire sourire en retour
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Sentir le vent frais sur ma peau à la levée du soleil
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S'endormir encastré en forme de cuillère à l'aimé.e, en éprouver un profond sentiment de sécurité, s'étrangler de rire en racontant pour la millième fois l'histoire de... tu sais quand il a... , sans pouvoir finir la phrase à cause du fou rire, dérober la crème du cappucino de la tasse de son chéri, anticiper sa râlerie en déposant de suite un baiser sur ses lèvres, nager dans la mer, encore nager dans la mer, boire un prosecco , retrouver un ami, retrouver une amie, regrouper des ami.es, unir nos proches, et oser l'amour, dire l'amour, défendre l amour, dans les gestes du quotidien plus que dans la poésie
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L'odeur du café et la saveur du pain chaud juste avant le déluge de guerre et de feu que déversent les informations
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Plonger dans les yeux de mon aimée, me réveiller a ses côtés, l’écouter rire, rencontrer un sourire inconnu, entendre la pluie chatouiller mon imaginaire, me laisser rouler par le vélo, courir la nuit, écrire mes pensées, lire au lit, parler avec les miens, aider l’autre
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Ne plus avoir de batterie sur son téléphone, enlever ses écouteurs pour entendre vraiment, se perdre sans GPS, trouver son chemin, sentir les rayons du soleil et le vent frais sur sa peau, avoir une conversation les yeux dans les yeux, se voir dans ses yeux, se mettre en mouvement, marcher, encore et encore, imaginer que tout est possible, faire de son mieux pour que tout soit possible, évoluer, trouver son équilibre, s'aligner et agir. »
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J’aime marcher dans la nature, quel que soit le temps, et choisir un instant pour écouter tous mes sens et me replonger dans le moment plus tard. J’entends les branches qui craquent au-dessus de moi et une vague qui s’écrase contre la falaise en contrebas. Je touche les lanières rugueuses de mon sac et sens mes cheveux qui virevoltent et se collent un peu à mon front. J’ai le goût de mon goûter, une barre au chocolat et caramel qui tapisse encore mon palais. Je respire l’odeur de mousse comme si je me roulais dedans, et l’iode sature l’espace. Je vois le lichen d’un orange outrancier qui s’accroche sur les rochers et se noie dans tous les dégradés de bleus et de verts. J’ai le souffle un peu court et les muscles échauffés ; si je ferme les yeux, c’est comme si j’y étais. »
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- Les baisers au goût de café
- Marcher dans les rues vides au petit matin
- Une robe bleue électrique
- Rire à ses propres blagues
- Courir sous la pluie, avec un coupe-vent qui ne filtre plus l’humidité
- Monter dans un train
- Commenter les bandes-annonces avec son amoureux(se) avant l’extinction des lumières
- La lumière pâle du printemps à Berlin
- Le moment où l’on choisit de ne plus suivre le tracé de l’itinéraire que l’on avait pourtant précautionneusement choisi
- La déflagration à travers le corps avant l’imminence du premier baiser
- Un chat qui ronronne
- Karaoké 99 Luftballons
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Se dire qu’on va s’arrêter à la prochaine aire d’autoroute pour déjeuner, ne pas défaire tout de suite sa valise en rentrant de vacances, regarder des enfants dormir et leur remonter la couette, choisir avec soin sa tenue et nettoyer son fusil pour une chasse du lendemain qui sera sans doute infructueuse, manger des huîtres, et même manger des huîtres un lendemain de soirée arrosée, arriver à la gare Saint-Charles, être le 23 décembre, décider de se lever par une nuit d’insomnie et manger un bout de fromage, imaginer sa cavale, écrire son nom sur un nouveau cahier ou sur un livre que l’on vient d’acheter, entendre sa fille se réveiller et prendre le petit déjeuner en famille. »
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Les coeurs qui me sautent aux yeux ou me rendent le sourire.
Les coeurs en fleur, en feuille, en flaque, en chewing gum écrasé, en trous dans la chaussée.
Les coeurs en peinture, en dessin, les coeurs gravés.
Les coeurs des humains qui parcourent mes journées.
Tous ces coeurs que le hasard et la vie mettent sur mon chemin. »
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Regarder par la fenêtre la nature qui change au fil des saisons »
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Manger un carré de chocolat (ou toute une tablette) »
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Me réveiller collé·e contre mon amour, entendre mon fils rigoler, voir mon fils rigoler, partager un sourire avec un·e inconnue·e, chanter à tue-tête dans les bouchons, humer l'air frais des grands espaces, me remémorer les moments heureux de l'enfance, sentir l'odeur d'un bon petit plat préparé avec amour, m'entendre dire "tu as raison", entendre une musique que j'adore dans un magasin. »
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Le vert tendre de la végétation au printemps, les premiers pas d'un enfant, le parfum délicat d'une rose, du muguet et du jasmin, le bleu des glaciers, la lune rousse, le murmure d'un torrent de montagne, le fumet d'un bon plat qui mijote ou d'un gâteau dans le four... Encore ? »
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La sensation d'être pleinement complètement vivant en regardant le paysage du haut de la côte abrupte gravie si difficilement pendant un trail de nuit. »
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Les premières foulées d'un run matinal dans un coin où je n'avais "jamais mis les pieds". »
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