Comment intégrer l’écoconception dans votre projet éditorial ? 

Illustrations : Morgane Chambrion

Chez Mots-Clés, nous mettons notre expertise éditoriale Double Page au service de vos projets de publications : Mook, rapport annuel, référentiel. Du concept éditorial et graphique à l’impression, en passant par l’excellence rédactionnelle et la mise en page : aucune étape n’est laissée de côté pour atteindre vos objectifs d’influence

En parallèle, conscient·es des enjeux écologiques d’une telle production, nous travaillons depuis plusieurs années à intégrer l’écoconception dans nos pratiques. 

Pause : l’écoconception, qu’est-ce que c’est en fait ? 


Comme vous, on s’est posé la question, et c’est le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires qui nous répond le mieux : « L’écoconception consiste à intégrer la protection de l’environnement dès la conception des biens ou services. Elle a pour objectif de réduire les impacts environnementaux des produits tout au long de leur cycle de vie : extraction des matières premières, production, distribution, utilisation et fin de vie. »


Dans le cadre d’un projet éditorial, l’écoconception se caractérise par une vision globale des impacts environnementaux, avec une approche multiétapes et multicritères. 

On vous raconte ? 

Temps de lecture : 6 minutes 


Pourquoi intégrer une démarche d’écoconception dans votre projet éditorial ?


Avant de vous parler du « comment », on pourrait peut-être vous expliquer le « qu’est-ce » et vous donner quelques arguments sur le « pourquoi ». Si vous êtes déjà convaincu·e, c’est super, mais il est parfois difficile d’en faire de même avec l’ensemble de son équipe. Allez, on vous donne quelques billes ! 

  • L’écoconception, c’est le tout premier maillon de l’économie circulaire ! Avec une réflexion en amont du projet, elle détermine l’ensemble de l’impact et du cycle de vie de votre produit. Alors, penser à la circularité, c’est une chose, mais réfléchir à mettre un projet sur de bons rails, c’est encore mieux ! 

  • Intégrer l’écoconception à vos pratiques, c’est démontrer une capacité d’adaptation dans votre métier, tout en prenant de l’avance sur de futures règlementations. Et quelque chose nous dit que savoir être innovant, c’est aussi l’une des clés de la compétitivité ;). 

L’écoconception, oui, mais comment ? 


Connaissez-vous la roue de Brezet ? 

Malgré un nom quelque peu barbare, la roue de Brezet est l’un de vos meilleurs alliés au moment d’aborder votre projet éditorial. 

En 1997, Han Brezet et Carolien Van Hemel s’intéressent à la systématisation de l’écodesign dans les milieux industriels, avec l’essai Ecodesign : A promising approach to sustainable production and consumption

L’un des apports principaux de cet essai, c’est le fameux concept de la roue de Brezet. Celle-ci permet de définir votre stratégie d’écoconception, en étudiant, étape après étape, le cycle de vie de votre projet. 

Comment définir la stratégie d’écoconception d’un projet éditorial ?

Roue de Brezet sous les yeux, il est maintenant temps de vous lancer ! 


Pour mener à bien votre stratégie d’écoconception, deux voies s’offrent à vous : former l’ensemble de votre équipe à ces enjeux ou désigner des pionnier·es du sujet, garant·es de la bonne intégration de ces pratiques. Comme toujours, le savoir c’est le pouvoir, alors n’hésitez pas à dresser une bibliographie des ouvrages traitant de l’éco-conception ou à vous rapprocher d’organismes proposant des formations sur le sujet, à l’instar de l’ADEME


Dans le cadre d’un projet éditorial, nous nous intéressons aux quatre premières étapes de la roue, qui concernent la conception et la production. En tant que tel, vous n’êtes plus garant·e de votre publication une fois que celle-ci est imprimée. Cependant, dites-vous qu’écoconcevoir une publication, c’est garantir que celle-ci aura un impact environnemental limité lors de son utilisation et une recyclabilité assurée. 

Alors, on y va ? 

0. Développement de nouveaux concepts : tout commence par se connaitre soi-même. Quels sont vos objectifs avec ce projet ? Comment dimensionner votre publication selon votre marché et vos cibles ? Quel est votre impact environnemental actuel ? Avant de vous lancer, une phase d’audit et de cadrage s’impose. 


  1. Sélection des matériaux : Il est temps de réfléchir au papier que vous allez utiliser. Pour cela, une bonne connaissance de cette filière aux enjeux très spécifiques s’impose. De nombreux organismes ont travaillé avec sérieux et en profondeur sur le sujet, comme c’est le cas du WWF. De manière générale, vous pouvez exiger un papier certifié FSC. Ce label, garanti par le Forest Stewardship Council, promeut une gestion forestière écologiquement appropriée, socialement bénéfique et économiquement viable

  2. Réduction de la quantité de matière : du gaspillage, tu ne feras pas ! Pour optimiser l’utilisation de vos ressources, commencez par identifier vos besoins réels. Cela passe par un dimensionnement du format et le choix d’un nombre de pages qui permettent d’éviter la perte de papier. Un format standard (A4 ou A5, par exemple) permet de réduire la découpe de papier au moment de l’impression. 


  3. Optimisation des techniques de production : vous entrez en phase de production, mais l’écoconception continue de guider vos réflexions ! Former vos équipes créatives est absolument indispensable. En effet, de nombreuses techniques d’optimisation existent : 

  • Vous pouvez trouver des écotypographies, et même des agences spécialisées dans la conception de typographies responsables. Celles-ci sont moins consommatrices en énergie, grâce à un espacement des lettres qui diffère et des couleurs plus naturelles. 

  • Une production écologique prend en compte la couleur : nous savons, par exemple, que les aplats de couleur sont extrêmement énergivores. Lors du choix de vos couleurs, gardez à l’esprit qu’il est toujours mieux de choisir des teintes réalisables à partir d’une ou plusieurs couleurs de la quadrichromie. Les effets métalliques, pour ne citer qu’eux, ont un fort impact écologique. 

  • L’impression est une étape charnière de votre production. Tout d’abord, sachez qu’il existe des imprimeurs certifiés en matière d’écoconception. Si l’encre est un haut poste de consommation, il est important de réfléchir au grammage de votre papier pour garder un niveau d’impression à la fois qualitatif et avec un impact environnemental maitrisé. Pour les finitions, il est conseillé de ne recourir au vernis et au pelliculage que dans des cas très spécifiques. 


4. Optimisation de la logistique : une fois votre projet éditorial imprimé, vous n’avez plus réellement de marge d’action. Cependant, gardez à l’esprit que vous pouvez accompagner votre client·e dans le choix d’une logistique plus écoresponsable : nombre de tirages, mode de distribution et de diffusion…


Vous avez un anniversaire d’entreprise à célébrer, des relations professionnelles à animer, des savoirs métiers à valoriser : et si vous choisissiez le mook d’entreprise ? Le mook (contraction de magazine et book) est un format prémium et visuel, qui redonne du souffle à vos communications. Avec notre expertise éditoriale Double Page, nous vous accompagnons dans la réalisation de vos projets.