Écriture inclusive en entreprise : pourquoi et comment l’adopter ?

Illustration : Marie-Clémence Bourgeois

Si l’écriture inclusive suscite encore de nombreux débats, opinions divergentes et discussions animées dans la presse et lors des repas de famille, elle gagne parallèlement en popularité dans les milieux professionnels. 

Responsables communication, cet article s’adresse tout particulièrement à vous. Et aux autres aussi. On vous explique les bénéfices de l’emploi de l’écriture inclusive dans le monde professionnel, ainsi que les méthodes pour l’adopter de manière claire, homogène et cohérente dans vos pratiques.

Temps de lecture : 4 min

Qu’est-ce que l’écriture inclusive ?

Ecriture égalitaire, sans stéréotypes de sexe, non sexiste, non-binaire… Mais en fait, qu’est-ce que c’est exactement ?

Tous ces termes désignent une seule et même pratique : celle de l’écriture inclusive. Chez Mots-Clés, nous la définissons comme un « ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes ». Adieu masculin générique, ciao les expressions réductrices 👋 et bonjour l’inclusivité !

Et là, comme une grande majorité, vous pensez surement directement au point médian. Mais figurez-vous qu’il existe en réalité une large gamme d’outils !

Pourquoi adopter l’écriture inclusive en entreprise ?

Expertise historique de Mots-Clés, la pratique et la diffusion de l’écriture inclusive en milieu professionnel nous permettent d’observer trois effets positifs 

  • Premièrement, la féminisation des candidatures ♀️

Formuler une offre d’emploi au masculin ET au féminin permet aux femmes de se projeter davantage dans un poste, surtout s’il relève d’un champ de compétences traditionnellement masculines. C’est notamment le cas des métiers liés à l’ingénierie, aux technologies et à l’industrie, d’autant plus lorsqu’il s'agit de fonctions à hautes responsabilités.

  • Deuxièmement, cela permet de rajeunir son audience 👶

Les générations Y et Z placent l’égalité des sexes au second rang de leurs préoccupations. Adopter une écriture inclusive, c’est un signal fort pour votre marque employeur ! Message reçu 5/5 !

  • Enfin, de la mise en œuvre d’une écriture non discriminante en entreprise découle un renforcement des instances internes 💪

En effet, elle engage à agir à tous les niveaux et forge une culture commune de l’égalité au sein de l’organisation.

Comment homogénéiser les pratiques d’écriture inclusive au sein de votre entreprise ?

  1. Convaincre pour embarquer toutes les équipes

Réflexion individuelle ou impulsée à l’échelle globale par une organisation, certaines réticences peuvent faire surface. Il est important de les laisser s’exprimer dans un cadre d’écoute et de respect mutuel. Au-delà de contribuer à un environnement de dialogue apaisé, entendre les arguments d’opposition permet aux personnes qui les énoncent de se sentir considérées. Et à celles qui la promeuvent de cerner précisément la nature et les fondements des éventuels freins, de sorte à mieux les surmonter.

Argument 1 : les faits

Pour convaincre les réfractaires, rien de mieux que des faits ! Mots-Clés s’est associé à Google pour mener une étude dont les conclusions sont sans équivoque. Nous avons posé aux internautes la même question formulée tantôt en inclusif, tantôt au masculin générique. Résultat : ils citaient spontanément trois fois plus de femmes dans le premier cas !

Cette étude démontre que l’emploi du masculin générique engendre des associations mentales majoritairement masculines, et que celui de formulations inclusives permet d’atténuer cette tendance.

Argument 2 : la mesure !

Chez Mots-Clés nous faisons le choix d’une écriture inclusive « raisonnée », c’est-à-dire qui respecte les règles de la langue française, évacuant ainsi tout néologisme type « iel » ou « auteurices ». Par ailleurs, nous veillons à promouvoir une écriture qui permette une lecture fluide. Une réponse efficace à l’argument d’illisibilité. 

Argument 3 : cohérence, homogénéité et flexibilité.

Nous le disions plus haut, l’écriture inclusive ne se résume pas au point médian, et peut même complètement s’en passer. Mais alors face au vaste panel d’alternatives existant, comment s’y retrouver 🤔 ?

Chez Mots-Clés, nous avons défini notre pratique selon les recommandations du Haut Conseil à l’Égalité, et l’avons formalisée dans un guide synthétique. Nous accompagnons également différentes organisations dans sa mise en place. L’objectif étant de choisir des orientations claires, simples à comprendre et à intégrer dans les communications professionnelles. 

Plus qu’une session de formation, certaines organisations font appel à nous pour élaborer un référentiel d’écriture inclusive à destination de leurs équipes. Sa rédaction et sa diffusion en interne sont suivies d’une séance d’appropriation qui permet à tous les collaborateurs et toutes les collaboratrices de se familiariser avec sa pratique.

Homogénéité, oui… mais aussi flexibilité ! Plutôt que des injonctions, l’agence préfère prodiguer un ensemble de recommandations cohérentes, parmi lesquelles chacune et chacun peut piocher les tournures qui lui conviennent.

Notre boite à outils 

Concrètement, comment écrire d’une manière non sexiste ? La méthode de Mots-Clés s’articule autour de trois piliers 🤓.

Le premier consiste à accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres. On préfèrera ainsi écrire « la conseillère », « la magistrate », « la directrice » que de laisser ces termes au masculin lorsqu’il est question d’une femme.

Le deuxième invite à utiliser le masculin et le féminin. Cela peut passer par l’énumération par ordre alphabétique, le recours aux termes épicènes, ou l’usage raisonné du point médian.

Le dernier préconise de limiter l'utilisation d'expressions sexistes ou réductrices. Par exemple, éviter le « Mademoiselle », parler de la « Journée internationale des droits des femmes » et non de la « Journée de la femme », ou encore cesser d'employer le mot « homme » pour désigner le genre humain.

Pour aller plus loin…

L’écriture inclusive est l’un des trois piliers de la communication sans stéréotypes de sexes. Pour aller plus loin : contactez-nous !