Rédiger et placer une tribune en 5 étapes

Illustration : Morgane Chambrion

La tribune d’opinion est un espace d’expression libre et publique. Elle permet d’affirmer des idées, des convictions ou des questionnements face à un public ciblé. C’est pourquoi les leaders d’opinion apprécient particulièrement ce format. 

Pour un·e dirigeant·e, rédiger une tribune permet de se positionner et de se distinguer au sein de son écosystème.

Vous voulez écrire une tribune qui marque les esprits ? La voir publiée dans un média réputé ? Vous êtes au bon endroit ! 

Temps de lecture : 4 minutes

Rédiger et placer une tribune, étape par étape 

Étape 1 : choisir un sujet et un angle porteurs

Une bonne tribune commence bien sûr par un sujet qui a du sens pour son auteur ou son autrice. Mais cela ne suffit pas : elle doit aussi répondre aux questionnements de son audience, avec un angle novateur. 

Les rédactions reçoivent des dizaines, voire des centaines de tribunes par jour. Si vous parvenez à identifier ce détail encore peu abordé, mais qui semble émerger, vous avez tout gagné. Pour cela, venir du futur aide, mais n’est pas indispensable. Une veille régulière, votre sens de l’analyse et un soupçon d’intuition feront l’affaire.

Étape 2 : rédiger un texte efficace et convaincant

Rappelons-le : l’objectif d’une tribune est de prendre position. Toute la magie de celle-ci résulte donc d’une argumentation pertinente, assortie d’une expression ciselée. 

Commencez par un chapô, qui présentera l’auteur ou l’autrice, précisera le contexte dans lequel elle s’inscrit et résumera sa thèse.

Soignez ensuite votre entrée en matière. Pour donner envie, une accroche part toujours d’un consensus. Il peut s’agir d’un fait qui a récemment marqué l’actualité, un chiffre, ou encore une phrase fréquemment reprise par les médias. Ensuite, soulevez un point de tension : c’est à celui-ci que répondra votre tribune !

Construisez votre plan argument par argument, illustrés par des exemples tirés de l’actualité. Ces derniers doivent avant tout toucher votre cible. N’hésitez donc pas à miser sur l’émotion. Classez vos arguments du plus « consensuel » au plus spécifique, afin d’obtenir l’adhésion de votre lectorat.

Mais attention, ce n’est pas une dissertation ! Pour être efficace, une tribune doit dire beaucoup en peu de mots. 4000 caractères sont le maximum, et certains médias en prennent 2500 seulement ! Privilégiez donc un style d’écriture direct et concis, avec des verbes d’action et des termes forts.

Étape 3 : ciblez les bons médias

Une fois votre tribune rédigée et relue, il vous faut maintenant la placer. Mais encore faut-il savoir dans quel média ! Plutôt grand public ou spécialisé ? Généraliste ou professionnel ? Selon la technicité de votre tribune et vos objectifs, le lectorat n’est pas le même. Prenez donc le temps d’évaluer celui qui vous apportera le plus d’impact.

Vient ensuite le moment de prendre contact avec les rédactions. Commencez par faire le tour de votre répertoire : face à la concurrence, avoir un point d’entrée est précieux. Autrement, la plupart des médias ont une adresse mail spécifique pour l’envoi des tribunes. Elle se trouve généralement sur leur site. Vous pouvez aussi utiliser un logiciel professionnel tel que LuQi (ex – Cision) pour obtenir des informations de contact.

Étape 4 : Placer votre tribune

C’est le moment d’envoyer votre tribune. Accompagnez-là d’un corps de mail dans lequel vous mettrez toute votre force de persuasion. Il s’agit de convaincre votre destinataire que cette tribune est utile pour éclairer le débat et suffisamment originale pour être retenue !

En relations presse, il existe une règle à ne pas négliger : le média qui publie votre texte en a l’exclusivité. Par exemple, si vous le proposez à Dentifrice Magazine et au Monde, c’est le premier à l’accepter qui la publiera. Vous avez donc une chance sur deux d’être déçu·e !

Pour éviter ce genre de frustration, une bonne astuce est d’établir un classement de vos médias de prédilection. Les premiers ne répondent pas après quelques jours ? Relancez-les par mail et par téléphone. Si cela ne suffit pas, vous pouvez descendre votre liste petit à petit.

Les relations presse nécessitent beaucoup de patience. Une tribune doit parfois être retravaillée avant d’être acceptée. Ne perdez pas espoir : votre persévérance sera récompensée !

L’essentiel est d’obtenir une réponse, qu’elle soit positive ou négative. Ainsi, vous saurez si votre tribune a réellement un potentiel ou s’il faut la retravailler. 

Étape 5 : faire vivre la tribune

Vos efforts ont payé et votre tribune est parue dans un bon média. Toutes nos félicitations ! Cela vous parait excessif ? Après des jours voir des semaines sans réponses, un vent de satisfaction vous traversera. 

Après avoir remercié le ou la journaliste qui l’a publiée (sans émoji cœur, même si on sait que c’est tentant !), c’est le moment de la faire briller.

Partagez-la enfin sur vos réseaux, sur votre blog ou dans tout autre support de communication, en respectant la politique du média qui la publie en matière d’acessibilité de ses articles aux non-abonné·es. N’oublions pas qu’une tribune est un outil de rayonnement !

En somme, une tribune doit être à la fois crédible, accessible et persuasive. Elle doit transmettre avec efficacité le message souhaité et convaincre votre lectorat de la justesse de votre point de vue. 

Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter bon courage !

Vous souhaitez être accompagné·e dans vos relations presse ?