Écriture inclusive : une liste de travaux scientifiques

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Vous vous intéressez à l’écriture inclusive ? Vous n’êtes pas les seul·es. 

Cette pratique a été au cœur du débat public ces dernières années. Elle a suscité la polémique, essuyant de nombreuses critiques, jusqu’à s’installer peu à peu dans notre quotidien. Une preuve — s’il en fallait — qu’à la fin en matière de langage, ce sont toujours les usages qui gagnent. 

Sur le blog de Mots-Clés, les articles relatifs à l’écriture inclusive génèrent plusieurs milliers de vues chaque mois. Et notre Manuel a déjà été téléchargé près de 100 000 fois depuis sa mise en ligne en septembre 2016. Ceci signale l’intérêt croissant du monde francophone pour cette pratique.

Petit rappel : l’écriture inclusive, qu’est-ce que c’est ? 

“L’écriture inclusive désigne l’ensemble des attentions graphiques et syntaxiques qui permettent d’assurer une égalité de représentation des deux sexes. Concrètement, cela signifie notamment : renoncer au masculin générique (« des acteurs de l’économie  »), à la primauté du masculin sur le féminin dans les accords en genre (« des hommes et des femmes sont allés »). Ainsi qu’à un ensemble d’autres conventions largement intégrées par chacun et chacune d’entre nous.” 

Extrait du Manuel d’écriture inclusive édité par Mots-Clés

Une liste de travaux scientifiques sur le langage inclusif

Chez Mots-Clés, nous sommes convaincus que le discours est le lieu de l’influence.

À partir de ce postulat, pas de place pour le doute : l’écriture inclusive vise à faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes dans notre manière d’écrire. Le discours reflète l’état d’une société, mais c’est aussi l’un des instigateurs de ses principales transformations. 

Le milieu professionnel est l’un des premiers vecteurs de ce changement. Les entreprises et institutions sont déjà nombreuses à s’y intéresser et à l’adopter comme nous en faisions état dans l’article Quelles entreprises utilisent déjà l’écriture inclusive ?.

Pour autant, cette pratique interroge et fait débat. « Écriture inclusive et Académie française », « point de l’écriture inclusive », « règles d’écriture inclusive », « écriture inclusive exemple »… Les requêtes Google sur le sujet sont nombreuses et illustrent l’ampleur de la polémique. Les critiques aussi : « l’écriture inclusive abime la langue », « c’est un péril mortel pour la langue », « cela affecte la lisibilité d’un texte avec le point milieu », « l’écriture inclusive, c’est de la novlangue »… 

Alors, quels sont ses fondements ? Et qu’en disent les linguistes ? Existent-ils des travaux scientifiques sur le sujet pour étayer son opinion ? 

Pour y voir plus clair sur ce débat, rien de tel qu’une prise de recul scientifique. 

Loin des polémiques ou des réticences concernant la féminisation du langage ou le langage épicène, voici en accès libre, une liste de travaux scientifiques qui apportent de précieux éclairages. Comme indiqué sur le document, on y retrouve « une liste non exhaustive d’articles scientifiques (revues à comité de lecture [peer-reviewed]) sur le lien entre langage et pensée, la représentation du genre, le genre grammatical, le langage inclusif, et les biais de genre (androcentrisme,...) »

Cette liste est mise à jour régulièrement par l’ensemble de la communauté scientifique francophone. La voici : 

Vous y trouverez de nombreuses références, de la féminisation des noms de métiers aux recherches sur l’histoire de la langue française. La personne à l’initiative de cette recension est anonyme. Mais si elle passe par ici, merci à elle pour ce document précieux !

Et si vous souhaitez passer à la pratique, retrouvez nos conseils et des exemples d’écriture inclusive (utilisation du point médian, des formes épicènes…) et nos formations sur l’écriture inclusive.